Nchuandzel ne lâchait jamais les Nains. L'entrainement était incessant, poussant toujours plus loin la fatigue, la faim, l'inconfort, la douleur et la frustration. Pas de repas ce soir, pas de couverture. C'était toujours plus chaque jour, cela ne s'arrêtait jamais. Tel était le prix à payer pour porter le titre "d'élite", tant convoité par d'autres unités. Les Nains de la Treizième étaient perpétuellement en formation, professionnelle et personnelle.
***
Près du feu, alors que tous dormaient et que la sentinelle veillait au grain de son habile œil de lynx, une troupe de militaire venant de Forgefer, complice, débarquait aux heures où même les ours s'autorisent un maigre repos... Des pas discrets dans la neige, une coordination digne des forces spéciales, des bras faisant des signes, et soudain un cri groupé !
"Mort à la Treizième !"C'est le réveil, et les ordres :
"Ah ! Branle bas de combat, sortez les armes, formez les rangs !"Le cri de guerre des assaillants aurait réveillé Illidan de son sarcophage, qui dans le silence de la nuit, en aura déchiré le saint repos. Attentif, le Lieutenant observe les gestes et attitudes de chaque Nains et Gnomes de l'escouade.
Vrany se lève comme une furie, portant son bouclier devant elle, suivie de
Karak qui semblait ne jamais dormir.
Boomer et son cigare à moitié éteint, l'air hagard et le regard vaseux, prit sa place dans le triangle, bien heureux d'être entouré,
Magrim sans un mot, se tenait déjà près de
Vrany, jouant de sa lance contre les assaillants,
Népale l'air déterminée, fronçant les sourcils de colère...
On se lève, on se rapproche,
on fait corps face à l'ennemi : de sombres silhouettes malintentionnées armées d'odieux marteaux briseurs de boucliers... Rapidement en surnombre, ils forçaient les Nains de la Treizième à adopter toutes les formations de combat, le triangle infernal, le cercle sauveur.
Sans les lâcher, les ennemis harcelaient la troupe. Ils lançaient des cailloux, les frappaient de leurs marteaux de bois, les bousculaient de leurs énormes pavois, pour ne jamais les lâcher, et les pousser au bout de leurs limites, pendant de longues minutes...