Suite à la remise des insignes...

Messages : 16 Date d'inscription : 26/08/2015 Localisation : Forgefer

1ère Insigne. 1ère classe.

Suite à la remise des insignes... 7a

C’était la première fois que Starvink accomplissait quelque chose dans sa vie, et quelle fierté elle en ressentait. Ses couettes avaient presque rossi un peu plus.

Sans surprise, la treizième avait changé sa vie. Sa façon de voir le monde, de l’envisager. Assise sur les montagnes de Dun Morogh, elle regardait la vallée, la neige lui fouettant le visage et lui glaçant les os. Son souffle se cristallisait par le froid, mais elle continuait d’observer, les yeux perdus dans le néant, réfléchissant à tout ce qu’elle avait vécu.

D’abord, la camaraderie. Des équipiers sur qui elle pouvait compter. Des frères d’armes. Elle avait toujours été rejetée, toute sa vie, ne trouvant pas sa place - ni chez les chercheurs, ni la milice régulière. Qui voulait d’une dégénérée à couettes ? Mais, c’est lorsque fièrement son lieutenant lui épinglait l’insigne de première classe et qu’elle avait jeté un regard discret à ses camarades qu’elle avait compris que finalement elle était acceptée.

Prenant soudain compte du froid mordant, elle réajusta son manteau, sa hache de bataille cliquetant contre la pierre. Une douleur soudaine lui rappela sa cicatrice, qu’elle reçue durant sa première mission sérieuse. Elle avait grandis (mais pas en taille bien sûr). Elle se voyait moins naïve, comme avant. Pour sûr, elle n’avait pas perdu son côté casse-cou -après tout, la 13ème ne faisait qu’encourager cet aspect- mais pour autant, la douleur, la souffrance et la mort ne l’effrayait plus - plus comme avant. Ce qui devait être fait devait être fait.

"Quel temps de chien... Je n'aimerais pas être en bas.", se dit-elle. Elle aperçue au loin le griffon du Lieutenant, qui survolait majestueusement la vallée.

Elle avait appris également. L’honneur et la discipline, les maîtres mots de Nchuandzel, commençaient à avoir un sens. Faire sauter des trucs, ça c’était plutôt de Böömer que ça venait… et d’ailleurs elle commençait à aimer un peu trop ça à son goût. La patience de Duronil, et son goût pour la mécanique. Son habilité à faire voler les vieux trucs rouillés et cabossés... Bien sûr elle ne serait jamais aussi doué que lui, mais elle en tirait toujours quelque chose.

Les cris de la vallée attiraient son attention. Elle regarda les nains à poil, mais attachés dans le dos et cagoulés, titubant dans la neige avec un large sourire.

Elle avait toujours une classe de plus qu’eux.