Le casier de Vrany

Dans ce casier en fer, haut et solidement cadenassé, sont rangés des objets personnels, des manuels divers et des armes appartenant au soldat Brilleroche. La serrure, identique aux autres casiers, a été renforcé par un code à quatre chiffres que seul Vrany connaît. De plus, un sceau magique protège et bloque les gonds, rendant l'ouverture impossible à moins de prononcer un mot terriblement secret. Vous voulez savoir ce qu'elle vous cache ?... Va falloir apprendre à la connaître, les gars !

Gravée sur la porte, une plaquette en bronze attire votre œil ; "Ose y toucher, et t'y perds une molaire. Amicalement, Vrany." Vous voilà prévenu...


Liste des objets :


Description : Cette arme est peu utilisée dans l'armée Naine, contrairement aux nombreux tromblons et fusils qui circulent dans les rangs des tireurs et des montagnards. Moins puissante, robuste ou élégante qu'une arquebuse moderne, la pistole à silex a le mérite d'être légère, peu encombrante et surtout : redoutable au corps-à-corps. Le soldat Brilleroche a obtenu cette arme à feu lors de sa campagne du Norfendre, contre le terrible Fléau, et n'a depuis plus jamais quitté son étui en cuir d'ours situé sur le devant de son plastron.

Un canon de six pouces, forgé dans un acier de la montagne de Forgefer, habille le tube à feu de la pistole. Son mécanisme est similaire à celui d'un fusil, le percuteur frappant le silex qui enclenche la détente et la mise à feu de la balle. Rondes et en étain, les billes que Vrany utilise ne volent pas très loin et elles ne tueront une cible qu'a très courte portée. La crosse est en pin de Dun Morogh, sombre et joliment gravée de symboles runiques. Des lignes dorées et cuivrées dessinent l'ensemble, régulières et symétriques, rendant l'arme unique et attrayante pour le plaisir des yeux. Le poinçon de Forgefer est marqué sous le bout du canon, attestant de son origine.

Vrany n'utilise jamais sa pistole, qu'elle a d'ailleurs nommé par affection Crachezinc, mais elle l'emporte toujours avec elle en mission ; En plus du barba règlementaire de la treizième escouade. Si un jour le soldat Brilleroche devait faire feu avec son pistolet à silex, ca sera pour sauver sa propre peau ou celle de ses frères d'armes d'une mort effroyable.



Description : Vrany écrit ses notes, son expérience, ses ressentis et ses pensées dans ce petit carnet nain, à la couverture confectionnée en cuir de bélier. Tenant dans une paume, ce livret abordent plusieurs sujets importants sur la Treizième Escouade, ses membres et ses missions, sans jamais dévoiler le fond véritable des objectifs du bataillon d'élite. Le contrat qu'elle a signé l'en empêche !

Ce n'est que récemment qu'elle s'est mise à tenir ce journal, imitant d'autres nains, lui permettant sans doute de trouver un certain réconfort lorsqu'elle désire être seule. Et puis, c'est toujours bon l'écriture ! Le soldat Brilleroche utilise une mine de charbon pour se faire, à la pointe fine et noire comme de l'encre de Pandarie. On peut parfois la croiser dans le bunker, en train d'écrire quelques notes brèves et légères...



Description : Ce livre traine dans le casier, mais le plus souvent sur le lit de Vrany, un marque-page égaillant les pages jaunes de ce bouquin nain qui semble être le début d'une saga romantique. En voici un petit extrait :

"... Perdue dans ses pensées, elle ne savait plus quoi faire, ne sachant plus où poser ses yeux rêveurs. Sa mèche rebelle, ses fossettes noircies par la suie, ses lèvres fines masquées par sa barbe drue à la robe d'ébène... et son regard volatil qui ne cessait d'être absorbé par son travail d'orfèvre. Si chaud. Si délicat. Brilda sentit des picotements lui chatouiller le bas du ventre, ses yeux ne quittant pas d'un centimètre ce robuste nain forgeant avec amour et respect le fer qu'il vénère. Battant l'enclume sans s'arrêter, son front perlant d'une sueur tiédasse, le gaillard au torse nu semblait imperturbable, immuable, comme s'il pliait le temps au rythme du fracas de son maillet. Elle continua de l'observer, timide et pensive derrière l'établi, mordillant sa lèvre inférieure jusqu'à en sentir une once de douleur...

Il se retourna, tenaillant un anneau rougeoyant entre ses pinces froides. D'un geste puissant, décidé et provocateur, ce forgeron à la crinière noire plongea dans une eau glacée l'objet qu'il convoitise depuis si longtemps. Au contact du liquide, un épais nuage de vapeur s'éleva dans les airs, gris et bouillant telle la lave qui s'écoule dans les tréfonds de Forgefer... Mais le nain ne laisse rien transparaitre, sa peau s'humidifiant un peu plus encore avant qu'un sourire de satisfaction ne vienne illuminer son visage éclairé de sagasse. La scène n'a pas échappé à Brilda, passant deux doigts dans sa chevelure de feu et laissant son autre main descendre le long de sa robe, jusqu'à en effleurer ses parties délicates qui s'éveillent devant tant d'hardiesse et de sauvagerie masculine.

Alors qu'il s'apprêtait à heurter de nouveau le bracelet qu'il façonne, sa masse lourde et docile entre ses mains fermes prêtes à faire rugir son talent, le forgeron remarqua enfin la naine à la tignasse ardente, rouge comme l'est le rubis. Lâchant sa tenaille et son outil, il passa une serviette sur son torse, essuyant lentement son labeur tout en s'approchant de la jeune curieuse qui ne savait où se mettre. Le nain inspecta de ses yeux bleus la belle créature qui se tenait devant son lui, esquissant un doux sourire qui fit fondre la pauvre Brilda, charmée par ce solide garçon au cœur de pierre. Remontant son ceinturon d'un geste viril, il se posa devant son établi, torchon sur l'épaule, tout en accueillant d'une main suave et tendue sa visiteuse. D'une voix rauque, il ouvrit le dialogue...

- Belle Dame, il est si rare que je croise d'aussi séduisantes clientes dans mon établissement. Que peut faire le grand Bolnïr pour vous... satisfaire ?"